PRINCIPES tilde


 

Le principe des deux spirales tilde

9782226018526-xLe livre eau du Gorin No Shô (Le traité des cinq roues écrit par Miyamoto Musashi) affirme que l’esprit de l’école de Niten est fondé sur l’eau. Il est ici fait référence à la fluidité de l’eau, libre de restriction, mais également à une sensation physique : le corps humain est en effet composé à 70% d’eau.

Pour aboutir à cet esprit, on doit tout d’abord cesser de se reposer sur la force musculaire externe, se centrer sur l’intérieur du corps, et sentir la force importante qui domine le corps : la gravité. On peut alors développer sa conscience pour s’adapter à cela. La gravité, force terrestre qui attire vers le bas, et la force de contre-action qui lui répond, sont absorbées par le corps et ainsi l’eau intérieure vibre pour bâtir une grande force interne. Cette sensation constitue le fondement de notre principe de mouvement : pour danser, pour utiliser le sabre, pour les techniques martiales ou simplement pour se déplacer, on peut prendre une grande énergie de la terre. Cette énergie traverse le corps comme une spirale, en se divisant à gauche et à droite. Dans les temps anciens, les maitres de sabre qui atteignaient cet état le décrivaient comme le ciel, la terre et l’homme. En relâchant les épaules, en abandonnant le soi et en se rendant au ciel et à la terre, le corps et l’esprit se libèrent.

Bénéfices tilde

La pratique est accessible à tous, puisqu’on ne frappe pas les muscles des partenaires durant la pratique. Il n’est pas inutile de souligner l’importance d’un corps et d’un esprit libres pour vivre dans le monde moderne.

Pourquoi pratiquertilde

Texte rédigé par le musicien Frédérick Haas.

Musiciens

L’apprentissage de la musique occidentale classique se fait en général dans la répétition d’exercices. Ces exercices sont souvent répétés dans des positions contraintes, sans rechercher une harmonie pourtant nécessaire des gestes et du corps ; et des tensions s’accumulent, d’où résultent des douleurs, quelquefois des pathologies, presque toujours des limites. Pour repousser ces limites, et tenter d’accomplir le meilleur de ce qui nous est possible, il convient de réaliser une bonne fois, et pas seulement en théorie, qu’une harmonie de notre corps, notre sensibilité et notre esprit est fondamentale : et qu’il ne tient qu’à nous à nous y exercer chaque jour. Reste à savoir comment. Le travail avec Masato Matsuura pourra nous apporter des réponses précieuses. Maître de théâtre Nô, maître de sabre et d’arts martiaux, il pratique en artiste des disciplines de la plus grande exigence, fondées sur une science de l’homme millénaire. Il travaille régulièrement avec des musiciens, auxquels il propose une formation aboutissant à la conscience précise d’une meilleure utilisation de leur corps. Un choix d’exercices fondamentaux d’arts martiaux, de taï-chi et de qi-gong nous permettra d’assouplir et fluidifier les mouvements, d’équilibrer les positions en prenant conscience des points d’appui et de l’axe du corps, de concentrer notre énergie pour plus de précision et de rapidité, en libérant les mouvements internes et la circulation des énergies non musculaires (gravité, respiration, mouvements des liquides…)

Acteurs

Pendant tout le vingtième siècle, le monde du théâtre occidental en pleine évolution, en quête de sa propre essence, de son identité profonde au-delà de stéréotypes historiquement connotés, a trouvé une inspiration, un éclairage puissant sur lui-même dans les grandes traditions orientales, heureusement préservées. Dans ce contexte, le théâtre Nô est une source d’enseignements incomparable, puisque son dépouillement est fondé sur une conscience aiguë, résultat de siècles d’expérience, de la valeur réelle de chaque geste, chaque regard, des sons, des directions, etc. Mais il va de soi que pour qu’un tel enseignement prenne son sens, il doit être vécu à travers une expérimentation concrète, subtilement guidée : sans quoi il ne s’agirait que d’une connaissance à usage externe, sans rien de commun avec la signification profonde de ce qui a été acquis au long d’années d’exercices impitoyables, au-delà des mots. A travers l’étude de quelques formes fondamentales du théâtre Nô, et de techniques apparentées (sabre, aïkijujutsu), Masato Matsuura, maître d’arts martiaux et de Nô nous propose de découvrir et perfectionner une meilleure utilisation de notre corps : comment construire l’équilibre, se déplacer, prendre possession de l’espace, charger un geste ou une entrée en scène d’une présence déterminée… Un choix d’exercices fondamentaux d’arts martiaux, de taï-chi et de qi-gong nous permettront de fluidifier notre corps et d’en libérer les mouvements internes, qui seuls chargent d’intensité nos attitudes.

Budokas

Les connaisseurs d’arts martiaux traditionnels savent que depuis des siècles les maîtres se succèdent, chacun fondant sa propre école, apportant ses techniques, son style : résultats d’une somme d’expérience, de recherches, de pratique d’un fond commun de connaissances ancestrales. A l’époque moderne, certaines écoles ont choisi d’établir une mise en forme rationalisée de techniques dont la nomenclature précisément définie permet un rayonnement sans précédent des pratiques. Cependant la banalisation de ces techniques, aussi astucieusement décrites soient-elles, ne peut remplacer que jusqu’à un certain point l’enseignement traditionnel, qui est par nature direct, le plus souvent au-delà des mots. Masato Matsuura, maître de théâtre Nô, à travers l’étude de formes essentielles de sabre et d’aïkijujutsu nous propose de rechercher la connaissance et la maîtrise des techniques internes d’arts martiaux ; de perfectionner l’équilibre et la fluidité, de libérer les potentiels d’énergie et de mouvement du corps par des exercices choisis, issus notamment des traditions de taï-chi, de qi gong, et du Nô.