Notice: Undefined offset: 2 in /homepages/41/d592385080/htdocs/Ecolesayu/wp-content/themes/Divi/includes/builder/feature/CriticalCSS.php on line 623
Itto Ryodan | Ecole Sayu

yagyu

Statue de Yagyû Munenori

Sangaku’en no tachi

Sangaku’en no tachi est la principale technique composée d’une série de 5 formes provenant de l’école Yagyû Shinkage Ryû, que nous étudions régulièrement pendant notre pratique.

D’après William Scott Willson, auteur de la préface du livre – Le Sabre de Vie:

“Le légendaire Aisu Ikosai (1452-1538), un samouraï vagabond qui prit part à des actes de piraterie le long des côtes coréennes et chinoises, avait basé ses techniques sur le comportement des animaux et le rythme des vagues, inspirées de la lointaine Chine des Ming. Ikosai semble être le samouraï qui a développé la Kage Ryû, un style qui s’appuyait sur la capacité à discerner l’état psychologique de son adversaire, ce qui permettait de répondre aux mouvements avant même qu’ils ne se traduisent en action.

Kamiizumi Ise no Kami Hidetsuna (1508-1577), le plus grand samouraï de son époque, pratiquant le zen, influencé par l’esprit de compassion du bouddhisme, nomma ses techniques Shinkage Ryû. Son caractère était toujours tellement égal que son visage ne reflétait rien de ses pensées. Il avait appris de Ikosai et de Matsumoto Masanobu. Ce dernier lui enseigna le ichi no tachi, une seule frappe, pure, vide, direct, imparable, avec un timing parfait.

Yagyû Sekishusai Muneyoshi (1527-1606), grand maître et disciple de Kamiizumi est le fondateur de la Yagyû Shinkage Ryû. La tradition raconte qu’en 1594, Ieyasu, futur premier shogun Tokugawa, désira rencontrer et se mesurer à Sekishusai. Muneyoshi maîtrisa facilement Ieyasu, sans arme, à partir d’une position ramassée comme une boule. Ieyasu, impressionné, sollicita respectueusement le maître de devenir son instructeur. Le vieil homme déclina mais recommanda son fils Munenori pour le remplacer.

Yagyû Munenori (1571-1646) mena au sommet l’art du sabre sous l’appellation Edo Yagyû Shinkage Ryû. A Edo, il fut l’instructeur, le maître d’arme, le conseiller, le chef de la police secrète des 3 premiers Tokugawa. A la fin de sa vie, il devint même daimyô (avec un fief de 12500 koku), ce qui est inimaginable pour un maître de sabre. Il est l’auteur de nombreux écrits dont le HeiHô Kadensho.”

Sangaku’en no tachi s’inscrit dans l’instruction de Munenori.

Cela signifie “les trois éléments fondamentaux”.

Ces trois éléments fondamentaux étant, d’après Munenori:

  • La posture et le regard
  • Les déplacements
  • Les mouvements du sabre

Bertrand

Itto ryodan

Itto ryodan est le nom donné à la première forme de Sangaku’en no tachi. Elle pourrait être traduite par “un sabre tranche la dualité” dans l’idée d’“annihiler toute velléité agressive en réalisant l’harmonie énergétique et cosmologique« .

Dans un précédent texte, Maxime avait écrit, à propos :

“Bien que le monde soit deux (l’Autre et moi), nous ne sommes fondamentalement qu’un (l’en-soi du monde). […] C’est une vérité qui se retrouve aussi dans notre école lorsque nous exécutons la première forme du Shinkage Ryû, Itto ryodan, traduit par “un coup de sabre fend la dualité”. Nous dépassons les notions traditionnelles et illusoires de victoire et de défaite associées au combat et comprenons que la vraie victoire se révèle lorsque le combat se termine sans que pour autant l’un des combattants soit blessé. […] En sortant du cadre et des règles que [le combat] propose habituellement, l’adversaire peut prendre conscience que la dualité que lui et moi incarnons n’est qu’illusoire et alors notre vertu retrouvée transcende la confrontation.”

Pour relire le texte de Maxime en entier : Réflexion sur le sabre et l’éternité – Maxime Leong – Ecole Sayu

Bertrand.

Pour rappel de cette première forme, vous trouverez ci-après une vidéo du kata joué par Alexis et Ludivine :

La Garde wakigamae

Wakigamae, est le nom de la garde (que prend donc shidachi lors de l’exécution de Itto ryodan).
Dans un premier temps, nous vous invitons à reprendre la toute première newsletter spéciale pour travailler votre taisabaki. Ensuite, pour appréhender le mouvement des hanches et la position des bras, nous vous proposons l’exercice que vous trouverez dans la vidéo suivante :

Ensuite, pour les élèves avancés notamment, nous vous partageons quelques unes de nos recherches de variantes de frappes à partir de cette garde. Libre à vous maintenant de faire votre chemin par vos propres recherches.
Gardez bien en tête, par contre, de concentrer votre travail sur le mouvement des hanches (qui induisent le mouvement) et non dans la force des bras. Ainsi que de bien rapprocher les omoplates pour profiter de l’élan produit dans les muscles extenseurs lorsque vous tendez les bras.

Ludivine.

Pour finir, nous vous proposons de revoir la scène du duel du film  » Les 7 samouraïs » d’Akira Kurosawa, dans lequel le personnage nommé « Kyuzo » prend la garde wakigamae et effectue une variante radicale, mais possible, d’Itto ryodan :

Prenez toujours bien soin de vous,

L’Ecole Sayu,
Les Deux Spirales