Calligraphie : Alexis
Usen saten et danse
Usen saten, quatrième forme de Sangaku’en, se traduit par « tour droit, rotation gauche. » Le principe est de « profiter des forces rotatives, centripètes et centrifuges », de successivement tourner vers la gauche et la droite, et de tomber dans le sol pour lever les bras ou le sabre.
Ces principes de mouvement se retrouvent très souvent dans la danse classique, la danse contemporaine, le disco, la soul, ou dans le hip-hop. J’ai en tête le clip des Beastie Boys, les soul train line dance de la télévision américaine des seventies, Saturday Night Fever, Bob Marley, ou le Boléro de Béjart. Chacun trouvera ses références.
Dans la danse nô, que nous étudions à l’école Sayu lors de stage dédiés, le mouvement de base se nomme « sayu » (utilisant les mêmes kanji que Usen saten), traduit par « gauche droite ». sayu peut être décliné en grand, moyen, ou petit, selon le nombre de pas et l’intensité du mouvement. La forme d’ensemble se compose de migi uke (pose droite), sayu (gauche droite), sashikomi (avancée), hiraki (recule). Il s’agit donc d’une succession de mouvements gauches et droites, d’avancées et de reculs, et de levées de bras en utilisant les mêmes principes décrits pour Usen saten.
La vidéo qui suit est un shimai, une performance de nô. On peut retrouver beaucoup de liens avec les danses contemporaines. Ce qui fait la particularité du nô, c’est que les mouvements sont cachés par le corps et par le costume, les pas glissant dans le sol, le rythme extrême : soit très lent avec des silences gigantesques, soit très rapide. On y voit aussi un sayu au milieu de la performance. Je vous laisse apprécier en cliquant sur le lien.
Bertrand
Usen saten
Nous poursuivons donc l’étude des formes de Sangaku’en avec ici la quatrième forme, Usen saten. Comme pour les précédentes, vous trouverez dans un premier temps la forme jouée en entier par Alexis et Ludivine en cliquant sur l’image ou sur le lien suivant :
Ensuite, nous vous proposons de travailler la forme seul. En position seigan, l’invitation s’effectue en relâchant le sabre d’abord vers la droite en joignant les pieds découvrant ainsi votre tête. Imaginez alors que votre partenaire frappe, et votre corps « tombe » sur la gauche faisant monter vos bras (action/réaction). Pensez à ce que mono-uchi s’arrête là où devrait se situer l’écart entre les deux mains de votre partenaire (sur la poignée du sabre donc). Revenir ensuite en position seigan et effectuer la même invitation sur la gauche cette fois. De même, lors de l’attaque tombez sur votre droite faisant ainsi remonter vos bras. Pareil, pensez à ce que mono-uchi s’arrête au même endroit que précédemment. Enfin revenez en position seigan.
De plus, accordez une attention particulière à vos épaules, qui doivent rester relâchées et ne pas monter au niveau des oreilles. Attention également à vos coudes qui restent eux vers le bas.
Ludivine
Pour visualiser l’exercice, nous vous proposons de visionner la vidéo suivante:
Iai
Ensuite, cette semaine, nous vous invitons à pratiquer un peu d’iai. En introduction, Bertrand partage dans la vidéo suivante sa pratique :
Puis, nous vous proposons ensuite de se concentrer sur un technique en particulier. Ici kiriage :
Relâcher les genoux, laisser monter la main gauche, puis droite respectivement sur la saya et sur la tsuka. Pousser légèrement le sabre et dégainer en vissant les hanches vers la gauche, en gardant bien le sabre à l’horizontale. Tirer la saya en arrière (saya biki) et en tournant les hanches vers la droite couper de bas vers le haut. Ouvrir la main droite et laisser le sabre s’enrouler en l’abaissant. Rengainer latéralement en taisabaki vers la droite. Relâcher la main droite, puis la gauche.
Alexis