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crédit photos: Romain Jacquot

Guerre et guérir

« Nous sommes en guerre ! ». L’actualité fait raisonner étrangement guerre et guérir dans une même phrase. De façon tellement harmonieuse qu’on se prend à se demander si ces deux antagonismes n’ont pas une racine commune. Guerre vient du vieux-francique werra signifiant querelle, et descendant de l’indo-européen wert recelant une notion d’opposition, de retournement, de rotation. Guérir dérive de guarir signifiant protéger, garantir du vieux-francique warjan, défendre provenant de l’indo-européen wer. Sans lien direct on remarque une logique l’une plus offensive l’autre plus défensive, dualité qu’on retrouve dans le panthéon grec personnifié par Ares et Athéna. Mais est-ce que la pratique martiale est un atout pour défendre notre corps de la maladie ? Trancher un virus à coup de sabre me semble bien utopique et pourtant… Dans de nombreux courants d’arts martiaux on retrouve une partie médicale notamment sur la réduction de luxation ou autres traumatismes provoqués par la pratique elle même. On retrouve aussi souvent des stages d’échange entre art martiaux et médecines complémentaires comme la médecine chinoise ou le shiatsu. Ce qui est certain c’est que tout courant médical, alternatif ou non s’accorde sur la nécessité d’une activité physique régulière. La gymnastique est l’un des cinq piliers de la médecine traditionnelle chinoise et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) nous exhorte à notre demi-heure d’exercice par jour. Un autre point important est le potentiel méditatif de certaines pratiques martiales. Là où le crossfit est la synthèse entre travail cardio et de force, un bon budo est la synthèse du travail physique et méditatif. Et la méditation est un allié pour notre santé, elle va nous permettre de réguler le stress et ainsi améliorer notre ambiance hormonale ce qui va profiter, entre autres, à notre système immunitaire. Alors pour lutter contre les attaques virales lavez-vous les mains aussi pour dégainer votre sabre, gardez les coudes bas sauf pour tousser dedans, distance de deux tatamis minimum et pratiquez vos katas.

Olivier Josselin