Voici la dixième saison ! Je peux enfin vous proposer une méthode, la spécialité de notre école : le Sabre fluide.

Depuis longtemps, en apprenant et en pratiquant les formes conventionnelles (traditionnelles), je me posais la question de savoir si les maitres du 16ème siècle faisaient ainsi ? En effet, je pensais souvent qu’ils étaient très rigides. Je me méfiais car je trouvais que ce n’était pas raisonnable. Transmission, tradition, trahison, comme on voit.

Effectivement, on peut créer une bonne base avec les formes  »rigides ». Mais, comment peut-on arriver à un niveau plus fluide, plus libre pour adapter les situations au réel ?
En consultant les textes des anciens maîtres, j’ai eu la conviction que des styles complètement différents existaient autrefois au Japon et qu’ils ont disparu. Sans doute, parce qu’ils étaient cachés par les pratiquants qui les transmettaient secrètement, car ils étaient également très efficaces.

Aujourd’hui, évidemment on ne recherche pas l’efficacité du sabre pour combattre, mais j’ai toujours voulu chercher une meilleure manipulation de cet Instrument. Sur ce chemin, l’Instrument nous enseigne une meilleure utilisation de notre corps et de notre esprit, en somme la liberté. Je voulais reproduire cette méthode de sabre disparue, comme une voie qui cherche la fluidité absolue du corps et de l’esprit dans ce monde et cette époque si agités. La forme originale a été créée pendant la période de guerre civile au Japon, je pense qu’aujourd’hui c’est une bonne période pour la recréation. Je suis là pour cela.

 »Je ne nie pas toutes les écoles (ou styles), et je ne les approuve pas non plus » (Kamiizumi Isenokami Nobutsuna). C’est dans cet esprit qu’on succède au Saint du Sabre.

Bien sûr, on continue le cours basique du mardi soir, mais ce sera certainement plus raffiné. Ces méthodes essentiellement d’origine japonaise seront créées en France.

C’est un grand plaisir de partager cela avec vous.

Masato MATSUURA

Japan Expo 2015, photo: Aoi clothing.

Japan Expo 2015, photo: Aoi clothing.